22 sept. 2010

Un message pour la Journée mondiale de l'habitat 2010

La ville constitue le plus grand héritage de l'humanité et la plus grande réussite de
notre civilisation. Partout dans le monde et à travers les siècles, les villes ont subi et surmonté
les guerres, les famines, les catastrophes naturelles, les épidémies, l'effondrement des empires et
la disparition des dieux, des rois et des reines pour lesquels elles avaient été bâties.

Nous devons pourtant continuer d’améliorer nos villes et cela signifie mieux vivre
pour les citadins ainsi que pour ceux qui naîtront dans un monde qui sera désormais toujours
à prédominance urbaine. Aujourd'hui, la moitié de l'humanité réside dans les villes et les
tendances montrent que ce chiffre passera à deux tiers d’ici deux générations.

C'est pourquoi le thème choisi cette année pour la Journée mondiale de l'habitat
« Mieux vivre dans la ville » est si important pour nous tous. J’y ajouterais également
l’expression « Mieux penser la ville » car mieux penser la ville est la seule manière d’offrir aux
citadins des nouvelles zones urbaines de notre planète une vie meilleure. Nous entrons dans
une ère pleine d’inconnues, notamment en ce qui concerne l’impact mondial du changement
climatique.

Nous disposons tous d’outils pour atténuer en bonne intelligence l’impact de tels
problèmes. Nous possédons également les instruments et le savoir-faire nécessaires pour
mettre en place une bonne gouvernance pour offrir un accès à l’éducation, notamment aux
femmes et aux jeunes filles, ainsi qu’un accès aux services de santé et à des sanitaires pour tous,
ou encore pour atteindre l’efficacité énergétique.

Nous sommes intelligents mais nous devons l’être encore plus. Et la Journée mondiale
de l'habitat 2010 est une occasion de souligner cinq mesures stratégiques à prendre :

1. Améliorer la qualité de vie , notamment pour les 1 milliard de personnes vivant dans
des bidonvilles et autres logements insalubres à travers le monde. L’amélioration de
l'accès à un logement sûr et salubre, la sécurité de l’emploi, les services de base et les
services publics tels que la santé et l'éducation sont essentiels pour que chacun vive
mieux.

2. Investir dans le capital humain : c’est une condition préalable au développement
socio-économique et à une répartition plus équitable des avantages du milieu urbain.
Ainsi, les villes et les régions pourront également mettre en œuvre des politiques plus
efficaces et s’assurer qu’elles répondent bien aux besoins locaux.
3. Encourager des opportunités économiques durables: les villes peuvent
encourager une croissance économique durable pour les populations pauvres grâce
à des projets à forte intensité de main-d'oeuvre. Les travaux publics et l'industrie du
bâtiment sont les premiers concernés. Dans les pays en développement, une sécurité
sociale commence à être mise en place en ville afin d'offrir un meilleur accès aux
opportunités économiques qui en sont traditionnellement exclus.
4. Améliorer l'intégration politique: aujourd'hui, de plus en plus de municipalités et
d'autorités nationales partagent la même philosophie fondamentale, à savoir mettre
la gouvernance à la portée du commun des mortels grâce à un engagement mutuel accru.
Ainsi, un des aspect fondamentaux de la démocratie locale consiste à dialoguer avec les
particuliers et leurs quartiers et les faire participer à la prise de décisions.
5. Promouvoir l'intégration culturelle: la culture est un domaine qu'historiquement les
programmes de développement international n'abordent jamais. La vill voit naître de
plus en plus de politiques de développement local englobant les dimensions culturelles
de la vie urbaine telles que le capital social, la tradition, les symboles, le sentiment
d'appartenance et de fierté. Cette démarche permet d'intégrer les minorités ethniques,
de préserver les valeurs régionales, de sauvegarder la diversité linguistique et religieuse,
de résoudre les conflits et de protéger le patrimoine.

-Sous-Secrétaire générale de l'ONU

30 août 2010

Prix Mondiaux de l'Habitat 2010

La Building and Social Housing Foundation (BSHF) accepte dès à présent les candidatures pour la compétition des Prix Mondiaux de l’Habitat 2010.

Depuis maintenant 25 ans, les Prix Mondiaux de l’Habitat cherchent à identifier des solutions durables, innovantes et pratiques aux problèmes liés à l’habitat des pays du Nord comme du Sud et pouvant être transférées ou adaptées à d’autres contextes. La compétition est ouverte à tout individu, organisation, institution du gouvernement local ou central, ONG, groupe communautaire, corps de recherche ou secteur privé.

Chaque année, un panel de juges internationaux examine les projets candidats et sélectionne deux lauréats. Une récompense de 10 000 Livres Sterling est alors présentée aux vainqueurs au cours de la Journée Mondiale de l’Habitat. Plus d’informations sur les précédents lauréats et finalistes peuvent être trouvées sur le site web: www.worldhabitatawards.org/fr

Cette année, les Prix ont été présentés au Local Housing Movement Program en Egypte et à Ekostaden Augustenborg en Suède. Vous pouvez trouver tous les détails des deux lauréats sur le site web des Prix Mondiaux de l’Habitat à www.worldhabitatawards.org/fr

Veuillez noter que les candidatures de première étape doivent être reçues avant le 1er Novembre 2010.

La participation aux prix mondiaux de l'habitat se déroule en deux étapes. Pour de plus amples informations, veuillez consulter
www.worldhabitatawards.org.


26 août 2010

Le Staff d’Habitat Pour l’Humanité Cameroun, s’investit à Buéa

La date du samedi 17 avril 2010 restera gravé aussi longtemps dans les anales de Habitat pour l’Humanité Cameroun (Habitat for Humanity Cameroon). En effet, comme il est de coutume chaque année fiscale, tout le staff Habitat, aussi bien ceux qui sont sur le terrain que ceux qui sont habituellement dans les bureaux, les membres du Conseil consultatif et les bénéficiaires de la communauté choisie prennent une journée pour marquer un temps de travail sur le site de construction identifié. C’est dans ce sens que les concernés se sont retrouvés sur le site de Mile 14 dans cette région du Sud Ouest Cameroun pour une journée de construction.

Ce jour historique, pioche ou truelle à la main, il y avait beaucoup à faire depuis la fondation jusqu’à la finition d’une maison. Sous la direction de Superviseur de la région du Sud Ouest, Michael Asanga, les uns et les autres se sont appliqués au travail qui a duré toute la journée. De part et d’autres du site, l’on pouvait observer les murs entrain d’être crépis pour les maisons déjà construites, l’installation du courant électrique, les espaces en train d’être défrichés, la fondation entrain d’être creusée etc. La réalité sur le site montrait qu’il ne faut pas être forcément technicien du bâtiment ou de la maçonnerie pour apporter sa contribution, aussi modeste soit-elle à l’amélioration du cadre de vie des communautés. En faisant couler bien de sueur, c’est aussi une preuve que le gros du travail se passe plus sur le terrain puisqu’il est question d’un problème de conscience et d’action. Pour tout dire, il y avait du pain sur la planche et tous les participants ont suffisamment transpiré sous le soleil caniculaire de ce jour. Ce fut une journée historiquement mémorable. Bien de talents se sont convertis pour la circonstance. Il faut dire que le projet de Buea, mile 14, est celui de construction de 75 maisons un même site. A ce jour, l’on compte plus de 26 maisons déjà construites et plusieurs en cour, grâce à un financement de la fondation CISCO. Ce projet urbain est le tout premier que l’organisation expérimente au Cameroun et avec un succès notoire, en dépit des lenteurs . Des maisons modernes sur 150 mètres carrés chacune, construites en zone urbaine et respectant les normes de l’urbanisme. Une initiative à louer et à encourager par d’autres potentiels donateurs pour permettre de lutter efficacement contre les logements indécents dans toutes les autres régions du pays. Habitat pour l’Humanité Cameroun entends poursuivre de telles initiatives de construction avec d’autres partenaires à l’instar de la CONGEH et les autres membres de la plateforme des acteurs de l’habitat au Cameroun, à l’effet de contribuer davantage pour le bien-être de nos communautés dans le besoin, et par ce faire lutter efficacement contre la pauvreté de logement au Cameroun.

Dans le cadre de la « Corporate partnership », le staff d’Habitat pour l’humanité Cameroun a d’ailleurs l’année dernière, lors du 21 of Y’ello care, organisé une journée de construction avec le Staff de MTN Cameroun, plus d’une centaine environ pour la construction des maisons à Obala aux nécessiteux. Puisse de telles initiatives se multiplier !

-Habitat pour l'humanité Cameroun

23 août 2010

CIAH-Cameroun lance un appel à action urgente face à la démolition au Bois des Singes à Douala

La vague de déguerpissements continue au Cameroun. Le Délégué de la Communauté Urbaine de Douala a emboîté le pas à son collègue de Yaoundé en opérant des démolitions au quartier dit Bois des singes, au détriment de toute procédure et de toute prise en charge des concernés. La complicité des autorités politiques, l’absence d’un véritable mouvement de défense des droits, mais aussi l’ignorance des victimes sur leurs droits contribuent à encourager ces opérations de déguerpissement qui nous rappellent ceux des quartiers Messa, place dite Collège Lissouck et de Mfandena du côté du Stade Omnisports à Yaoundé pour ne citer que les cas les plus récents.

Les populations ont investi progressivement le lieu dit Bois des Singes, il y a une quinzaine d’années, en abattant les arbres afin d’ériger des habitations. Pour la majorité, les terrains acquis leur ont été vendus par certains notables Bona Bele dont l’identité n’a pas été révélée. Comme l’écrit le quotidien Cameroon Tribune du 14 juin 2010, « pour la Communauté Urbaine de Douala, aucun de ces soit disant propriétaires terriens ne possède de titre foncier. Par conséquent, ceux qui occupent ce site ne détiennent pas eux non plus de titre de propriété ni de plan de lotissement ».

C’est ainsi qu’au cours de la semaine du 7 juin, les agents de la Communauté Urbaine de Douala ont mené cette opération de démolition et de déguerpissement au Bois des Singes obligeant de nombreuses familles à errer ou à cohabiter, pour ceux qui ont de la chance, avec parents ou amis, ou encore à dormir à la belle étoile avec des enfants préparant leurs examens de fin d’année scolaire. Des risques de perte d’emploi sont également anticipés avec la destruction des salons de coiffure, des magasins et autres étalages destinés au petit commerce du quartier.

S’il est difficile d’estimer le nombre exact de victimes, on peut néanmoins dire que c’est une population considérable qui a investi et mis en valeur ce lieu dit Bois des Singes de la ville de Douala. Un bon nombre d’habitants a heureusement pu quitter le quartier avant le début des casses. Les victimes sont pour la plupart des vendeurs à la sauvette, des commerçants, des coiffeurs, des travailleurs aux revenus modestes, des familles avec des enfants en âge scolaire, des jeunes et même des personnes du troisième âge.

Ne pouvant rester muet face à cette situation, le CIAH-Cameroun a lancé un appel à action urgente à ses différents partenaires dans le cadre du Réseau au Droit à la Terre et au Logement (Housing and Land Rights Network). Cet appel vise à engager différents intervenants internationaux à encourager le gouvernement camerounais a remedier ces expulsions et démolitions et que les autorités procèdent à l’indemnisation des populations déjà parties du quartier et se retrouvant sans abris. Le CIAH souhaite également que soient prises des mesures urgentes pour garantir l'habitation alternative adéquate et qu’un dialogue franc soit engagé avec les communautés affectées conformément aux principes de droits de l'homme.

-Edwige Ekotto (stagiaire CIAH)


Des toitures neuves pour des maisons durables à Yaoundé 7

La toiture est un élément fondamental d’une maison car elle assure la pérennité de l’habitation, ainsi que la protection et la santé de ses occupants. Pourtant, plusieurs familles de Yaoundé ne peuvent s’offrir ce qui apparaît ici comme un luxe. En effet, les tôles de qualité sont hors de prix pour des familles démunies qui sont obligées d’utiliser des tôles de mauvaise qualité ou de recourir à des matériaux de fortune.

En réponse à cette situation, le CIAH, en collaboration avec le Service Latino-américain, Africain et Asiatique pour le Logement Populaire (SELAVIP), a mis sur pied le projet « Habitat de support ». Il fait suite aux projets « Habitat d’urgence » et « Habitat équitable et durable » réalisés respectivement en 2008 et 2009 dans les localités du 7e arrondissement de la capitale camerounaise. En effet, après avoir réalisé la construction de latrines et la réfection de quelques toitures, le CIAH a poursuivi son action par la pose de charpentes et de toitures sur les constructions des familles pauvres, démunies et déguerpies à Oyom Abang et Nkolbisson. Pour bénéficier d’une nouvelle toiture dans le cadre du projet, la famille intéressée devait rencontrer certains critères : situation sociale, taille de la famille, toiture en mauvais état ou inexistante et apport personnel.

Le CIAH – Cameroun œuvre entre autre dans l’habitat social et prône un développement participatif. Pour l’organisme et ses membres, les habitants sont le propre moteur de leur épanouissement. Ainsi, les familles prenant participantes au projet ont activement pris part aux travaux réalisés en plus d’apporter une contribution matérielle. Mélanie, une des participantes, envisageait de faire des économies et de s’occuper elle-même de sa toiture. « Tu dois d’abord te battre toi-même. Il ne faut pas attendre de l’aide de quelqu’un d’autre car cela n’arrive que très rarement. J’étais manœuvre sur mon chantier. J’ai transporté de mes propres mains le matériel nécessaire pour bâtir ma maison et j’ai participé aux travaux de la toiture», confie Mélanie qui a reçu 25 tôles pour sa nouvelle maison. Ce sont en tout quatorze (14) foyers qui ont pu obtenir une nouvelle toiture au terme du projet, qui a pris fin le 25 juin 2010.

-Edwige Ekotto (stagiaire - CIAH)

Journée Mondiale de l'Habitat 2010

Le 4 octobre prochain le monde entier célébrera la Journée Mondiale de l'Habitat. En vue de préparation des activités pour marquer cette journée le comité de suivi de la platerforme du partenariat et de coopération vous invite à consulter le site officiel d'ONU-HABITAT (www.unhabitat.org/list.asp?typeid=6&catide=5&allcontent=1 ) afin de vous familiariser avec le thème de l'année : Better City Better Life (Meilleure Cité Meilleure Vie). La célébration officielle aura lieu à Shanghai lors de l'exposition mondiale qui est déjà en court depuis le mois de mai. L'exposition est un lieu parfait pour l'observation de cette journée puisque son thème 'Better City Better Life' en fait la première exposition globale dédiée au potentiel et aux problèmes liés à la vie urbaine au 21e siècle. Il a été trouvé que 70% de la génération à venir habitera dans des milieux urbains donc il est important de réfléchir sur la façon d'améliorer cet environnement, surtout en matière de pauvreté, de crime, de la pollution et de la gestion des déchets.

Le thème de cet année souligne aussi la vision d'ONU-HABITAT d'un monde urbain durable offrant un potentiel et des opportunités, atténuant les inégalités et les disparités et offrant un habitat pour tous les populations peu importe leur cultures, âges, et classes sociales. Nous vous invitons donc à réfléchir sur ce thème et à nous faire parvenir des détails sur les activités que vous anticipez organiser pour contribuer à l'observation de cette journée.

18 août 2010

Actualités sur l'Habitat en Afrique

À chaque semaine nous allons vous faire part d'actualités en matière d'habitat en Afrique. Ceci permettra aux acteurs d'être informés sur les activités et bonnes pratiques des pays connaissant des réalités similaires à celles du Cameroun. Nous vous encourageons encore une fois à nous faire parvenir des actualités pertinentes qui pourraient intéresser les partenaires à l'adresse suivante : partenariatpourlhabitat@gmail.com

Notre première actualité porte sur le forum sur l’Habitat qui s’est tenu à Libreville du 6 au 7 août 2010. Il a été l’occasion pour le gouvernement d’affirmer sa volonté d’aider les Gabonais à avoir accès aux logements décents. Plusieurs solutions ont été préconisées pour y arriver. Voir le lien pour l'article : http://www.afrik.com/article20531.html